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Memento de peintures

Halte aux idées reçues !

Il est pour le modéliste une question souvent épineuse parmi d’autres : la peinture des modèles anciens.
Pour cela il est très difficile de posséder une documentation à la fois fiable et importante, beaucoup de choses sont difficiles à se procurer, comme moi-même pendant longtemps, tout le monde fait confiance à ce qui est glané ça et là, revues ou ouvrages spécialisés, notices de fabricants de modèles, « on dit… ».
D’une part je possède une certaine documentation faite de copie de documents anciens originaux : directives réseaux, OCEM, SNCF, plans de peinture du matériel, et d’autre part, il y a celle qui dormait dans les placard de la vieille maison qu’est LOCO-DIFFUSION.
Alors je suis en train de secouer tout cela, et régulièrement apparaîtront en ligne les informations indispensables pour réaliser des modèles les plus exacts possibles.
Cette documentation va réserver pas mal de surprises à beaucoup, et comme les notices de LOCO-DIFFUSION ne sont pas exemptes d’erreurs ou de fausses informations à ce sujet, elles seront reprises dans ce sens au fur et à mesure que le temps me le permettra.
Pour aujourd’hui, quelques petites choses, avec de petits scans extraits de plans compagnie à l’échelle du 10e.

Spécification technique numéro 36

Toujours à propos de la mise en peinture des wagons, j’ai déjà mis en ligne sur le site la spécification numéro 36 extraite du cahier des charges unifiés des grands réseaux des chemins de fer Français, spécification manuscrite datée de 1924.

Je viens de récupérer l’ensemble de ces spécifications techniques, quatrième édition datée de 1925.
Ce livret comporte 45 spécifications techniques, la première date du 7 mars 1918, la dernière du 24 mai 1923.
Ceci tend à prouver qu’alors que le premier conflit mondial n’était pas encore terminé, les grands réseaux mettaient déjà en place des critères d’unification.
La spécification 36 elle, date du 5 juin 1919, donc, à partir de cette date, pour les wagons construits de neuf ou pour ceux qui sortent de l’atelier de révision, c’en est fini de la teinte gris clair et des ferrures noires, livrée abandonnée au profit du rouge sidéros pour l’ensemble des réseaux, exception faite de l’AL.
Si besoin est, ce document confirme pour la mise en peinture des wagons que la seule couleur utilisée pour l’ensemble du parc était bien le rouge sidéros.
Ce protocole est signé par les réseaux de l’EST, l’ETAT, le MIDI, le NORD, le PLM et le PO.
Le seul grand réseau qui n’est pas signataire de ce protocole est l’AL qui à l’époque continuait à peindre une bonne partie de son parc en gris foncé avec les ferrures noires.

Ci après téléchargeable en format PDF les 5 pages constituant cette spécification.

1925

A vite abandonner pour ceux qui ne l’ont pas encore fait pour la période d’après la première guerre mondiale à 1933 les couleurs données pour la mise en peinture des wagons réseaux par certains fabricants de kits, avec des gris clairs ou foncés, des bruns, des verts, des marrons au profit du rouge sidéros exception faite d’une partie du parc de l’AL.
Et bien évidemment, à partir de 1933 brun unifié.

Peinture des voitures d'express de 3e classe du PLM

Voici deux extraits d’un plan original du PLM concernant les voitures d’Express sur châssis de 14 mètres, en l’occurrence, une C7 qui figure à notre catalogue.
Ce plan est intéressant à plus d’un titre, dessiné le 2 octobre 1912, il a fait l’objet de plusieurs mises à jour : 7 avril 1914, 6 août 1914, 4 mars 1925, 22 février 1932.
Ce document qui sera suivi de nombreux autres est d’actualité compte tenu de la sortie imminente de nos voitures d’Express du diagramme C10.
A remarquer sur la première vue, la forme de la suspension du soufflet, non pas du type PLM, mais unifié anciens réseaux.
A ce propos, selon l’atelier ou le constructeur, il y a une grande variété de soufflets, sur les plans en notre possession, les variantes sont multiples.

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Pour ce qui est du plan de peinture, ce qui est intéressant de noter :
La voiture est entièrement peinte en vert la peinture des plates formes étant identique à celle de la caisse, mais :
Les cornières d’angles peintes en noir, les bouts de caisse et les bouts de plateformes sont entièrement noirs, de même que les corniches, et les mains courantes.
Lorsque l’on observe attentivement des anciennes photos de voitures PLM de 3e classe, on constate effectivement que les mains montoirs sont la plupart du temps peints en noir et non pas en métal poli.
Détail également intéressant, les têtes de demi accouplements de frein, peintes en rouge.

Chaînes de sécurité des tenders PLM

Tout d’abord concernant les chaînes de sécurité arrières des tenders issus du PLM à l’époque où ils en étaient pourvus (Pour chaque type de tender PLM, nous possédons un jeu de plans impressionnant).
Le nombre de maillons sur ces chaînes est de 6 et non pas 5 sur les voitures ou wagons du parc.
Ci après un extrait d’une vue arrière de tender de 16m<sup>3</sup> .

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Schéma de peinture des tenders PLM de 30m3 à rehausse

Schéma de peinture des tenders PLM de 30m3 à rehausse :
Peinture du châssis : il est intégralement VERT, tampons arrière en NOIR, traverse avant en NOIR.
Bogies : la carcasse en noir, les balanciers et boites d’essieux en VERT.
Roues : VERT, la jante en NOIR.
Peinture de la caisse : intégralement en vert sauf : le dessus, la hotte, la soute à charbon (partie avant) le coffre arrière qui sont en NOIR.
Pour ce qui est du rechampissage en noir et des filets rouges, je mettrai en ligne un croquis qui sera destiné aux notices.
Ces directives sont issues du plan de peinture et de rechampissage numéro 132.904 de la compagnie du PLM et s’applique aux tenders 30-136 à 30-195.
En fait cette directive est identique pour toutes les séries de tender de 28 et 30 m3 au sortir des ateliers.
Ci après deux vues extraites de ces plans.

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Parc marchandise réseaux

Voilà un sujet « épineux » qui sort un peu du cadre des productions LOCO-DIFFUSION, puisque en matériel à voie normale nous ne produisons pas de matériel marchandises, cependant il y a des artisans qui font ça bien, et l’on trouve chez eux une offre assez complète pour permettre d’interrêssantes compositions.
Concernant le parc marchandises des anciens réseaux, jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, il semble que la plupart des wagons étaient gris clair (probablement une peinture à base de minium de plomb) avec des ferrures noires.
A partir de 1924 :
En 1924, les 6 grands réseaux ont signé un protocole d’accord, le cahier des charges unifié.
Ce cahier des charges visait à une normalisation des marquages, mais se préoccupait aussi de la manière de peindre ces wagons.
Ci après la spécification N°36 de ce cahier des charges qui indique non seulement la méthodologie à suivre pour les opérations de peinture, mais également leur composition.
Fort probablement il y a eu des exceptions (le réseau de l’AL peignait la plupart de ses wagons en gris foncé à l’époque, isothermes, frigos, primeurs et encore pas tous…).
Bien évidemment, sur des clichés en noir et blanc, il est impossible de « deviner » les teintes employées.
On trouve là du n’importe quoi, jusque dans certaines restaurations du Musée de Mulhouse.
D’après cette spécification, l’ensemble des wagons était peint en : « ROUGE SIDEROS » qui est un brun rouge, peinture qui à l’époque présentait d’excellentes qualités anti-corrosion et résistait assez bien aux agressions dues aux intempéries.
Voici donc copie de ces spécifications de peinture, datées du 19 février 1924.

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A partir de 1933 :
Un avenant est signé aux spécifications du cahier des charges unifié concernant la peinture des wagons PV.
Ces wagons vont dorénavant êtres peints en « ROUGE BRUN FONCE », une part du ROUGE SIDEROS entrant dans la composition est supprimée et remplacée par du NOIR.
Cette modification est datée du 11 décembre 1933.
Voilà quelques éléments qui permettront aux modélistes de faire des modèles plus justes, d’autres documents viendront compléter ceux-ci.
Ci après la prescription du 11 décembre 1933.

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Toujours concernant la peinture des wagons du parc marchandises, voilà un document très intéressant datant du 18 janvier 1934 signé par l’ingénieur des Etudes du Matériel de la compagnies des Chemins de Fer du Nord.
Celle-ci concerne les tombereaux OCEM.
Cette « spécification de la peinture et des inscriptions » émanant d’une compagnie confirme ce qui est écrit dans la spécification numéro 36 du cahier des charges unifié signé par les anciens réseaux, à savoir : la peinture MARRON des wagons à cette époque.

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Document très complet au niveau des indications données, notamment pour ce qui est des wagons à guérite : celle-ci doit normalement être peinte de la même couleur que le wagon.
Là encore la méthodologie d’application des produits et des marquages tend à démontrer que sure certaines photos « officielles » en noir et blanc, les wagons qui semblent gris très clair, n’ont pas encore reçu leur peinture définitive, mais seulement leurs couches de minium et inscriptions.
Document très précieux qui donne également en détail la composition des teintes utilisées.

Compte tenu de ce que l’on peut lire de droite et de gauche, je pense qu’il serait vraiment dommage de ne pas divulguer auprès des amateurs cette documentation qui de plus risquerait de se perdre, car pour notre hobby, il est très difficile d’avoir accès ou de se procurer de tels originaux.
Une partie des documents publiés sur le site sont dû aux recherches de Monsieur Francis ALBERT, passionné et infatigable dans ses démarches auprès de l’association De DIETRICH pour laquelle il s’occupe avec maestria des archives.

D’autres documents inédits vont suivre sur le site, j’espère que leur lecture vous surprendra et vous passionnera.

Peinture des locomotives à vapeur et tenders de la SNCF

Instruction technique MT52A n°2 du 27 avril 1961

Ce document indique clairement les usages en matière de peinture pour les locomotives à vapeur, les tenders et les loco tender à cette époque.
Il semble évident que ces instructions ne devaient pas forcément toujours être suivies scrupuleusement fonction des aléas de l’exploitation lorsque les machines passaient en RG ou GRG.
Ce document reste cependant une base fiable pour la peinture des modèles, bien qu’il y ait eu de nombreux cas particuliers.

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Schéma de peinture des tenders du PLM à 2 et 3 essieux

Ci après un extrait du plan de peinture et de rechampissage d’un tender PLM de 23m3 à rehausse, plan numéro 84969 du 12 octobre 1912.

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En fait ce plan de peinture et de rechampissage sur son principe s’applique à tous les modèles de tenders à 2 ou 3 essieux de la compagnie.
Je possède les plans originaux de presque tous les types de tender du PLM, c’est toujours le même shéma qui est reproduit.

Pour ce qui est de la peinture de ces tenders :
L’ensemble du tender y compris son châssis, ses roues sont peintes en vert.
Sont peints en noir :la traverse de tamponnement arrière et les tampons, le coffre arrière, le dessus du tender, l’intérieur de la soute, la traverse avant, les marchepieds.
Les filets rouges sont encadrés d’un rechampi noir de la largeur des cornières, un rechampi noir également sur la cornière de bordure de châssis.

Ces directives de peinture pour les modèles réalisés en ancien PLM sont contraires aux indications données dans les anciennes notices LOCO-DIFFUSION que je n’ai pu remanier par manque de temps et pour lesquelles je vais rédiger un additif.
En effet les notices jusqu’à présent préconisaient une peinture noire au lieu de verte pour les châssis, et le coffre arrière en vert au lieu de noir…
Bien évidemment, sur des anciennes photos en noir et blanc, il est impossible d’interpréter les couleurs, pour cela, rien ne vaut des documents originaux comme l’extrait de plan mis en ligne.
Schéma de peinture sur un tender PLM de 8m3 :
Parmi tous les plans de tenders PLM disponibles à l’atelier, un seul déroge aux règles de peintures qui figurent sur l’ensemble des autres plans.
Il s’agit d’un plan de tender de locomotive du type « Bourbonnais », la machine numéro 1423.
Je mets en ligne ce schéma tout en ayant un doute sur son authenticité.
En effet, ce plan numéro M.I.3.1.00159 provient bien évidemment du service historique des archives de la SNCF mais est un plan qui a été redessiné je ne sais pour quelle raison en février 1975…
Tous les autres plans à l’atelier sont datés de l’époque de la construction du matériel, et donc d’origine PLM et non pas SNCF (pour le matériel d’avant 1938, pas pour les plans d’éventuelles modifications ultérieures de matériel ancien).

Sur ce schéma, contrairement aux autres plans, le châssis est noir au lieu de vert, les coffres arrières sont noirs dessus et verts sur les cotés au lieu d’être entièrement noirs, et surprise, la traverse de tamponnement est rouge alors que d’usage au PLM elle était noire…
Le plan du rechampi sur les flancs de tender est également douteux, d’usage il y a deux panneaux, là il n’y en a qu’un.

Ci après 3 vues de ce plan.

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PEINTURE DES LOCOMOTIVES DU P.O

Pour les fans de la Compagnie d’Orléans ou pour les curieux passionnés, méthodologie de mise en peinture et composition des apprêts et couleurs utilisés pour la peinture des locomotives de cette compagnie.

On est à des années lumière de ce qui se fait habituellement en modélisme ou de ce qui a été fait à La Cité du Train pour la FORQUENOT restaurée, avec des couleurs de gris très clairs qui s’apparentent aux couleurs des apprêts utilisés à cette époque.

En effet on est sur un gris foncé et dénommé comme tel, et pour ceux qui le voyaient bleuté, pas de bol, car pas de pigments bleus dans sa composition mais au contraire une part de brun !

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